Investissement Financier

Investissement Financier | 21-12-2017

Gestion d’actifs : 60 ans, le bon âge pour prendre des risques ?

Un épargnant de 60 ans a-t-il intérêt à sécuriser ses actifs pour assurer ses vieux jours ? Ou peut-il au contraire prendre des risques ? La question se pose, sachant que ce futur retraité a statistiquement parlant 30 ans devant lui.

Aujourd’hui, la plupart des contrats d’assurance-vie dirigent leurs détenteurs vers un profil « prudent » à l’approche de la retraite. La part des actions et des obligations baisse au profit de celle des fonds en euros, plus stables.

Le rendement global diminue, mais c’est pour la bonne cause : sécuriser le capital dont le jeune retraité disposera le jour où il cesse son activité.

Fonds en euros : des rendements toujours plus bas

Mais deux éléments remettent aujourd’hui en cause ce sage scénario. Le premier, c’est la baisse continue du rendement des fonds en euros.

Ils rapportaient encore 3,57 % il y a dix ans, en 2007. Les estimations pour 2017 les situent en-dessous de 1,5 %, dont il faut encore déduire les prélèvements sociaux, l’impôt sur le revenu et l’inflation. Bref : pas grand-chose à la sortie, voire un rendement négatif.

Le futur retraité de 60 ans risque donc de s’appauvrir au fil des ans, là où il aspirait à la sécurité.

Investir « dynamique » avec trente ans devant soi

Second élément : les statistiques de l’INSEE nous rappellent fort à propos qu’un individu de 60 ans a aujourd’hui une espérance de vie moyenne de trente ans. Et c’est ici que l’affaire devient intéressante. Car trente ans, c’est un espace de temps considérable.

Si notre futur retraité était seulement âgé de 30 ans et qu’il avait trente ans devant lui pour préparer sa retraite, il choisirait sans hésiter un profil « équilibre » ou « dynamique ». Alors, pourquoi une autre stratégie sous prétexte qu’il a 60 ans ?

Les trois étapes patrimoniales de la retraite

Poussons plus loin ce raisonnement. La retraite, vue sous l’angle patrimonial, peut se décomposer en trois étapes.

— pendant les premières années, le retraité voyage, consomme des activités culturelles, profite du fait qu’il est en bonne santé pour pratiquer de multiples loisirs : ses besoins en revenus sont significatifs.

— pendant une seconde période, ses activités et ses dépenses tendent à diminuer en raison des effets de l’âge. Les besoins en revenus se réduisent eux aussi.

— pendant une troisième période, les besoins en revenus repartent à la hausse. Ils couvrent les frais médicaux, la dépendance, la maison de retraite etc.

Répartir ses actifs entre trois profils

Considérons arbitrairement que chacune de ces trois périodes dure dix ans. Le futur retraité peut alors imaginer une gestion d’actifs en trois temps.

— un profil prudent basé sur des fonds en euros, pour sécuriser la part de ses actifs qui financera sa première « tranche de vie », de 60 à 70 ans.

— un profil équilibré, plus ouvert aux actions et aux obligations, pour la part de ses actifs qui financera sa deuxième tranche de vie, de 70 à 80 ans. Il peut espérer ainsi un meilleur rendement que celui des fonds en euros. Et il a dix à vingt ans devant lui pour « effacer » l’impact d’un éventuel krach boursier.

— un profil dynamique majoritairement investi en actions, pour la part de ses actifs qui financera sa troisième tranche de vie, de 80 à 90 ans. Le potentiel de gain est élevé. Le temps disponible pour surmonter les effets des crises boursières est encore plus confortable.

Une stratégie qui rapporte plus

Ce schéma inédit pourra choquer les tenants d’une gestion d’actifs « classique ». Mais à le regarder de plus près, il tient la route, rapporte davantage et ne génère pas d’inquiétudes pour l’épargnant, qui sait que le temps diminue le risque.

Chacun ajustera sa stratégie à son tempérament d’investisseur, plus ou moins ouvert au risque. Et bien sûr, la stratégie déployée sur ces trois périodes de dix ans sera « glissante » : au fil de chaque décennie, on sécurise peu à peu les avoirs destinés à la décennie suivante.

Intéressé par cette nouvelle approche ? Contactez-nous pour l’étudier de plus près.

Thierry Chesneau

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